Faites-vous l’œil, 11 novembre 2014

Cette chronique a pour but de vous familiariser avec les lésions cutanées fréquentes. Ceci incluant les lésions bénignes autant que malignes. Normalement, il y a une chronique de ce type plusieurs mardis par mois.

11 novembre 2014

Vous  avez commencé à acheter vos cadeaux de Noël et vous attendez pour payer au comptoir des cosmétiques quand vous entendez la dame devant vous demander à la cosméticienne une suggestion de crème pour faire disparaître cette rougeur présente depuis plus d’un an sur sa joue droite. La dame doit avoir environ 60 ans ou un peu plus. Vous avez beaucoup de courses à faire mais vous n’avez d’autre choix que d’attendre et d’entendre… Elle raconte qu’elle a eu deux crèmes prescrites par son médecin qui pensant à de l’eczéma, qui ne l’ont pas améliorée. Elle a essayé d’elle-même quelques crèmes anti-rougeurs et n’a pas eu de succès. Qu’en pensez-vous et que pourriez-vous lui conseiller si vous osiez ?

Pour que cette activité soit éducative il faut que vous vous fassiez une idée avant de regarder la réponse. Le but est de créer une réaction immédiate à la lésion. Quand votre idée est faite, vous pouvez vérifier si vous avez raison et regarder les explications.

La lésion est rosée et mesure environ 6-7 mm. Elle est légèrement luisante et est entourée d’un bourrelet surélevé. Il s’agit d’un carcinome basocellulaire. Le fait qu’une lésion n’ait pas disparue durant toute une année doit nous faire soupçonner un cancer. Les carcinomes basocellulaires sont les plus fréquents et les moins dangereux, car ils ne donnent qu’exceptionnellement des métastases. Si vous avez assez de courage, vous pourriez lui conseiller de revoir son médecin ou d’en parler à son dermatologue.  Vous vous demandez quoi faire quand vous entendez la jeune cosméticienne lui conseiller exactement cela!

Plus il y aura de personnes sensibilisées pour différencier les lésions bénignes des lésions cutanées suspectes, plus les cancers de peau seront détectés rapidement et moins les chirurgies seront dévastatrices.

Faites-vous l’œil!

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